À l'ouest de l'ouest vivaient deux types. Deux types dont je vais vous conter l'histoire.
"Le Cowboy : Comme dirait quelqu'un de beaucoup plus avisé que moi, quelques fois c'est toi qui cogne le bar... (...) Mais d'autres fois... c'est le bar qui te cogne.
Le Duc : C'est un proverbe de la côte Est ?
Le Cowboy : Ça m'ferait mal."
[The Big Lebowski]
Parfait !
Nous sommes a Hoi An (15° 53′ ″ Nord et 108° 20′ ″ Est, pour les cartographes), a 30km au sud de Da Nang, d'ou j'avais écrit l'article précédent. Nous avons passé deux jours et deux nuits a Da Nang a attendre sagement que la tempete s'éloigne. Nos uniques sorties ont été pour aller boire ou manger - a Christie's, un bar d'expats, ou dans des restos plus intimistes, a 30 000 dongs/tete le repas (1,20 euros).
On en a profité aussi pour réserver nos prochains déplacements dans une agence de voyage, billets de bus, de trains, d'avions, tout y est passé. Il faut dire que notre visa expire dans 2 semaines exactement, on doit donc faire desormais des choix. Cette semaine nous allons la passer entre Hoi An et Hué, prenant ensuite un avion pour Hanoi, lundi 9 Novembre. De la on partira en excursion a Ha long Bay et a Sapa, et il sera temps d'aller gambader du coté du Laos... Mais bon, ne nous égarons pas, revenons sur Da Nang, ou nous avons fait une rencontre agréable. Il s'agit de Malik, un baroudeur - un vrai ! -, lyonnais, arrivé il y a deux semaines au vietnam, qui voyage seul et principalement a moto. Il ne parle pas du tout anglais, ce qui est vraiment pas évident du coup. Il en perd pas mal en traduction... Malik est auteur de Bande dessinées et vient de publier son premier album L'été de Luca (publié chez La Boite a Bulles) qu'il nous a preté pour le decouvrir dans l'apres-midi. C'est une histoire assez touchante, pleine de non-dits dont j'ai beaucoup apprécié les graphismes tout en douceur. Je vous la recommande. Nous avons ensuite diné avec Malik dans un restaurant chinois a deux ou trois patés de maison de l'hotel ou on a découvert les Wonton, des carrés de pâte, réalisés à base de farine de blé, utilisés pour confectionner de délicieux raviolis farcis (au boeuf, aux légumes, aux crevettes...) que l’on consomme frits. On a partagé quelques histoires de voyages. Il a des anecdotes sympas, une sorte de "J'irai dormir chez vous" mais plus a la roots :).
Mercredi matin nous avons quitté Da Nang pour Hoi An, trente kilometres plus au sud sur la cote, en traversant les Marble Mountains. Nous n'avions pas réservé d'hotel, mais il s'est présenté a nous. A deux pas de l'arret de bus, le An Phu *** nous ouvre les bras. Belle chambre au 1er étage pour 12$ la nuit, a 5 minutes du centre de Hoi An. Parfait ! On dépose nos affaires et avant de faire les loques, on se motive a aller découvrir la ville.
Hoi An (Hội An) est un port qui a longtemps été situé sur les routes maritimes du commerce de la soie. Divers styles architecturaux se retrouvent à Hoi An : chinois, japonais, français. Huit cent quarante-quatre bâtiments sont répertoriés pour leur intérêt historique et architectural, et la ville est classée au Patrimoine Mondial de l'Unesco depuis 1999.
L'un des monument les plus intéressant est le pont-pagode japonais, un pont couvert construit en 1593 pour relier les quartiers habités par les communautés chinoises et japonaises. Chaque extrémité est gardée par un couple de statues, figurant des chiens d'un côté et des singes de l'autre. Ces statues auraient été choisies car la construction de ce pont aurait commencé durant l'année du Chien et finie au cours de l'année du Singe.
Les maisons aux façades colorées de jaune et aux volets turquoises, ou celles construites dans un bois tres noir, se reflètent dans la rivière et sont autant d'images typiques de la ville. Les récents intempéries ont recouvert d'eau pas mal de rues entourant le centre ville, donnant un peu l'impression de se trouver sur une ile qui s'enfonce chque jour un peu plus dans la mer.
Nous avons déjeuné au Dac San Hoi An (="spécialités d'Hoi An"). Avec un repas a se taper le cul par terre. Menu 5 plats a 60 000 dongs par personne. Hoi An est reconnu comme une des capitales culinaires du Vietnam. Les White Rose (sorte de raviolis de farines de riz, fourres aux crevettes), les Ban Xeo (sorte de crepe de riz frite, fourrée de fruits de mer, de soja et de salade), les Wonton, et le Cao Lau (nouilles de riz assez epaisses dont la texture se rapproche de celles des pates, servie avec du porc roti et des petits légumes) sont autant de spécialités locales et nous ont véritablement régalé.
On s'est ensuite baladés dans le dédale de rues du centre ville, ou un nombre inimaginable de boutiques d'artisant local occuppent les fameuses "maisons jaunes". Travail du bois, de la soie, peintures, sculptures, et surtout tailleurs sur mesure (environs 15 euros pour un costume a sa taille) occuppent l'espace. On se posera a la terrasse du Hai Café pour savourer un Russe Blanc en mémoire du "Big Lebowski", bloqués sur un canapé en bambou. Vers 17 heures on décide de rentrer vers l'hotel. Une pluie battante se met alors a nous tomber sur le coin de la gueule et 5 heures apres mon t-shirt n'est toujours pas sec ! J'ai fait un bond dans la piscine de l'hotel et nous avons diné au restaurant au quatrieme étage. Seuls clients du soir hélas, mais nous n'avions pas la foi de retourner se faire tremper la gueule.
Jeudi matin, prets a 8 heures devant l'hotel nous avons pris part a une excursion pour My Son (prononcer "mi sonne" et non pas "mon fils", ni "Gael"). Une petit heure de bus a travers la campagne qui a bien pris l'eau ces derniers jours.
On a meme vu un buffle qui avait de la flotte jusqu'au cou en train de patauger dans la riziere. Parfait ! Nous arrivons donc a My Son vers les 9h30. My Son est un sanctuaire construit par la dynastie des Cham Hindouistes entre le IVe et le XIIIe siecle. Elle comprend environs soixante-dix temples et constructions annexes. Nous avions deja observé un de ces édifices a Mui Ne, ou Jacli nous avait expliqué leur étonnante facon de construire ces temple en briques rouge édifiés sans qui peuvent etre des hommages aux dieux (principalement Sheeva, Ganesh et Vishnu) mais aussi aux "demi-dieux", a savoir les empeureurs Cham auxquel on fait construire un temple a leur mort pour y déposer leurs cendres apres la crémation. 
Le site a été abandonné au XIIIe siecle apres que le royaume Champa eut été conquis par celui du Vietnam. Découvert par hasard par un soldat francais durant la période de colonisation, le site est entré au Patrimoine Mondial de l'Unesco en 1999 en meme temps que le centre-ville d'Hoi An. Nous nous sommes baladés au travers de ces édifices incroyables pendant pres de 3 heures, la plupart du temps sous une pluie battante et dans 10 cm de boue, mais ca en valait vraiment la peine. Nous sommes revenus sur Hoi An en début d'apres-midi pour aller déjeuner de nouveau au Dac San Hoi An. J'ai commandé une biere Larue, et j'ai remarqué que l'humidité permettait de décoller tres facilement l'étiquette avec le logo Larue. 
Une fois le papier encore légerment collant dans la main, je me saisi de notre guide Lonely Planet et y colle le précieux sésame. Je me retourne alors cvers Jean et lui lance :
- Ca y est, j'ai commencé mon "bière-bier".
- Quoi ?
- Ben Oui, mon "bière-bier", comme un herbier, mais avec des étiquettes des bière que je découvre en Asie...
- Parfait !
Un peu claqués par tant de découvertes scientifiques on s'est ensuite reposés le restant de l'aprem'.
Demain nous remontons sur Da Nang en bus avant de prendre le Reunification Express, un train reliant Da Nang a Hué.
"J'espère que vous vous êtes bien amusé, à un de ces jours, ici ou là..." Le Cowboy [T B L]
Le Duc : C'est un proverbe de la côte Est ?
Le Cowboy : Ça m'ferait mal."
[The Big Lebowski]
Parfait !
Nous sommes a Hoi An (15° 53′ ″ Nord et 108° 20′ ″ Est, pour les cartographes), a 30km au sud de Da Nang, d'ou j'avais écrit l'article précédent. Nous avons passé deux jours et deux nuits a Da Nang a attendre sagement que la tempete s'éloigne. Nos uniques sorties ont été pour aller boire ou manger - a Christie's, un bar d'expats, ou dans des restos plus intimistes, a 30 000 dongs/tete le repas (1,20 euros).
On en a profité aussi pour réserver nos prochains déplacements dans une agence de voyage, billets de bus, de trains, d'avions, tout y est passé. Il faut dire que notre visa expire dans 2 semaines exactement, on doit donc faire desormais des choix. Cette semaine nous allons la passer entre Hoi An et Hué, prenant ensuite un avion pour Hanoi, lundi 9 Novembre. De la on partira en excursion a Ha long Bay et a Sapa, et il sera temps d'aller gambader du coté du Laos... Mais bon, ne nous égarons pas, revenons sur Da Nang, ou nous avons fait une rencontre agréable. Il s'agit de Malik, un baroudeur - un vrai ! -, lyonnais, arrivé il y a deux semaines au vietnam, qui voyage seul et principalement a moto. Il ne parle pas du tout anglais, ce qui est vraiment pas évident du coup. Il en perd pas mal en traduction... Malik est auteur de Bande dessinées et vient de publier son premier album L'été de Luca (publié chez La Boite a Bulles) qu'il nous a preté pour le decouvrir dans l'apres-midi. C'est une histoire assez touchante, pleine de non-dits dont j'ai beaucoup apprécié les graphismes tout en douceur. Je vous la recommande. Nous avons ensuite diné avec Malik dans un restaurant chinois a deux ou trois patés de maison de l'hotel ou on a découvert les Wonton, des carrés de pâte, réalisés à base de farine de blé, utilisés pour confectionner de délicieux raviolis farcis (au boeuf, aux légumes, aux crevettes...) que l’on consomme frits. On a partagé quelques histoires de voyages. Il a des anecdotes sympas, une sorte de "J'irai dormir chez vous" mais plus a la roots :).Mercredi matin nous avons quitté Da Nang pour Hoi An, trente kilometres plus au sud sur la cote, en traversant les Marble Mountains. Nous n'avions pas réservé d'hotel, mais il s'est présenté a nous. A deux pas de l'arret de bus, le An Phu *** nous ouvre les bras. Belle chambre au 1er étage pour 12$ la nuit, a 5 minutes du centre de Hoi An. Parfait ! On dépose nos affaires et avant de faire les loques, on se motive a aller découvrir la ville.Hoi An (Hội An) est un port qui a longtemps été situé sur les routes maritimes du commerce de la soie. Divers styles architecturaux se retrouvent à Hoi An : chinois, japonais, français. Huit cent quarante-quatre bâtiments sont répertoriés pour leur intérêt historique et architectural, et la ville est classée au Patrimoine Mondial de l'Unesco depuis 1999.
L'un des monument les plus intéressant est le pont-pagode japonais, un pont couvert construit en 1593 pour relier les quartiers habités par les communautés chinoises et japonaises. Chaque extrémité est gardée par un couple de statues, figurant des chiens d'un côté et des singes de l'autre. Ces statues auraient été choisies car la construction de ce pont aurait commencé durant l'année du Chien et finie au cours de l'année du Singe.Les maisons aux façades colorées de jaune et aux volets turquoises, ou celles construites dans un bois tres noir, se reflètent dans la rivière et sont autant d'images typiques de la ville. Les récents intempéries ont recouvert d'eau pas mal de rues entourant le centre ville, donnant un peu l'impression de se trouver sur une ile qui s'enfonce chque jour un peu plus dans la mer.Nous avons déjeuné au Dac San Hoi An (="spécialités d'Hoi An"). Avec un repas a se taper le cul par terre. Menu 5 plats a 60 000 dongs par personne. Hoi An est reconnu comme une des capitales culinaires du Vietnam. Les White Rose (sorte de raviolis de farines de riz, fourres aux crevettes), les Ban Xeo (sorte de crepe de riz frite, fourrée de fruits de mer, de soja et de salade), les Wonton, et le Cao Lau (nouilles de riz assez epaisses dont la texture se rapproche de celles des pates, servie avec du porc roti et des petits légumes) sont autant de spécialités locales et nous ont véritablement régalé.On s'est ensuite baladés dans le dédale de rues du centre ville, ou un nombre inimaginable de boutiques d'artisant local occuppent les fameuses "maisons jaunes". Travail du bois, de la soie, peintures, sculptures, et surtout tailleurs sur mesure (environs 15 euros pour un costume a sa taille) occuppent l'espace. On se posera a la terrasse du Hai Café pour savourer un Russe Blanc en mémoire du "Big Lebowski", bloqués sur un canapé en bambou. Vers 17 heures on décide de rentrer vers l'hotel. Une pluie battante se met alors a nous tomber sur le coin de la gueule et 5 heures apres mon t-shirt n'est toujours pas sec ! J'ai fait un bond dans la piscine de l'hotel et nous avons diné au restaurant au quatrieme étage. Seuls clients du soir hélas, mais nous n'avions pas la foi de retourner se faire tremper la gueule.
Jeudi matin, prets a 8 heures devant l'hotel nous avons pris part a une excursion pour My Son (prononcer "mi sonne" et non pas "mon fils", ni "Gael"). Une petit heure de bus a travers la campagne qui a bien pris l'eau ces derniers jours.
On a meme vu un buffle qui avait de la flotte jusqu'au cou en train de patauger dans la riziere. Parfait ! Nous arrivons donc a My Son vers les 9h30. My Son est un sanctuaire construit par la dynastie des Cham Hindouistes entre le IVe et le XIIIe siecle. Elle comprend environs soixante-dix temples et constructions annexes. Nous avions deja observé un de ces édifices a Mui Ne, ou Jacli nous avait expliqué leur étonnante facon de construire ces temple en briques rouge édifiés sans qui peuvent etre des hommages aux dieux (principalement Sheeva, Ganesh et Vishnu) mais aussi aux "demi-dieux", a savoir les empeureurs Cham auxquel on fait construire un temple a leur mort pour y déposer leurs cendres apres la crémation. Le site a été abandonné au XIIIe siecle apres que le royaume Champa eut été conquis par celui du Vietnam. Découvert par hasard par un soldat francais durant la période de colonisation, le site est entré au Patrimoine Mondial de l'Unesco en 1999 en meme temps que le centre-ville d'Hoi An. Nous nous sommes baladés au travers de ces édifices incroyables pendant pres de 3 heures, la plupart du temps sous une pluie battante et dans 10 cm de boue, mais ca en valait vraiment la peine. Nous sommes revenus sur Hoi An en début d'apres-midi pour aller déjeuner de nouveau au Dac San Hoi An. J'ai commandé une biere Larue, et j'ai remarqué que l'humidité permettait de décoller tres facilement l'étiquette avec le logo Larue. Une fois le papier encore légerment collant dans la main, je me saisi de notre guide Lonely Planet et y colle le précieux sésame. Je me retourne alors cvers Jean et lui lance :- Ca y est, j'ai commencé mon "bière-bier".
- Quoi ?
- Ben Oui, mon "bière-bier", comme un herbier, mais avec des étiquettes des bière que je découvre en Asie...
- Parfait !
Un peu claqués par tant de découvertes scientifiques on s'est ensuite reposés le restant de l'aprem'.
Demain nous remontons sur Da Nang en bus avant de prendre le Reunification Express, un train reliant Da Nang a Hué.
"J'espère que vous vous êtes bien amusé, à un de ces jours, ici ou là..." Le Cowboy [T B L]
